Les championnats suisses simples sont l’un des points culminants de la saison d’athlétisme de notre pays. Ainsi, durant deux journées folles, c’est toute l’élite nationale qui se mesurait dans 32 disciplines.
Un programme chargé qui se déroulait, pour le confort de tous, en soirée. En effet, afin d’éviter les grosses chaleurs de la journée, les premiers départ étaient programmés aux alentours de 17 heures. Une bonne chose pour les athlètes devant faire un long trajet. La délégation Lausannoise en faisait partie puisque cette année, c’est la belle ville de Lugano qui était l’hôte de ces joutes.
C’est bien connu, le Tessin et l’une des régions les plus chaudes en période estivale. C’est ainsi par des températures avoisinantes de 40 degrés que les concours débutaient le vendredi. Et oui, je dis bien vendredi. Cette année, cette compétition se déroulait non pas le samedi et dimanche mais bien le vendredi et le samedi. Raison avancée par les organisateurs ; le dimanche est un jour à passer en famille et non sur un stade. Il nous fallut donc prendre congé vendredi et effectuer les 320 km jusqu’à Lugano au milieu de centaine de motards Harley-Davidson (une réunion était organisée sur les bords du lac à Lugano).
Parlons un peu de nos stadistes. Sur l’ensemble des compétitions, ils étaient 7 à porter fièrement les couleurs rouges et blanches de notre club. Charline Gonin était alignée sur 400 mètre haies, Delphine Balliger sur 400 mètres, Sandy Wittwer sur 100 et 200 mètres, Floriane Erard sur le disque, Nicolas Contini sur 400 mètres haies, Nicolas Collin sur le disque et Patric Guilbert en saut en longueur.
Nos athlètes eurent des destins très variés. Commençons par la petite jeunette. Charline, appartenant à la catégorie des U20 se présentait en effet pour la deuxième année consécutive dans la catégorie élite. Ces temps de référence lui permettant cette participation, c’est de l’expérience en plus emmagasinée. Courir au milieu des meilleures athlètes du pays est une chance. Elle fit donc sa course dans une série fortement Lausannoise. En effet, Aurélie Dupasquier (LS) et Chloé Oberson (LS) étaient à ses côtés. C’est avec le temps correct de 65.90 qu’elle termina sa série, il reste encore du travail jusqu’aux championnats suisses jeunesses mais il reste du temps.
Toujours dans les courses, une athlète apporte toujours sont lot de supporters dans les stades de suisse. En effet comme à son habitude, la famille Wittwer au grand complet accompagnait Sandy. Après un début de saison en demi-teinte, ses performance s’amélioraient ensuite dans la saison. C’est avec quelques espoirs de qualification qu’elle se lançait sur la ligne droite du Cornaredo. Malheureusement des douleurs au dos ne lui permirent pas de lutter à forces égales et l’obligèrent à capituler avec un temps ne reflétant pas son niveau réel. Elle décida donc de ne pas s’aligner sur 200 mètre afin de se préserver.
Une deuxième sprinteuse était présente avec ses pointes et la rage au ventre. Je ne vous présente plus la plus grande chance de médaille habituelle des stadistes. Avec un palmarès désormais bien fournit (habituée des podiums depuis les plus jeunes catégories, chaque année classée dans les 3 première de sa catégorie, 3e en 2009), elle se présentait comme l’une des favorites de sa discipline, le 400 mètres. Après avoir gagné sa série du vendredi dans un temps moyen, elle eu la mauvaise surprise de devoir courir au couloir extérieur malgré sa victoire. Ceci ne lui posa visiblement pas trop de problème puisqu’elle terminera 3e et accroche donc la médaille de bronze dans un temps de 55’33, son meilleur chrono 2010 et le 3e de sa carrière. Bravo !
Dans la liste des sprinters, il nous reste un stadiste, Papy Contini ! En effet, dans sa discipline de prédilection, le 400 mètres haies, Nico se présente comme le plus ancien des coureurs ! Petite anecdote qui permit à notre hurdler de taper la causette avec le grandissime favori qualifié pour les championnats d’Europe, M. Santini en personne ! Pour Nico, la mission s’annonçait périlleuse. Ayant le 13e temps des inscrits, son but était claire, effectuer la meilleur perf de sa saison et le reste, il verrait bien. C’est donc concentré comme jamais qu’il se lança dans sa course. Ligne d’arrivée franchie, son temps ? 54’98 ! Deuxième course de sa carrière en dessous des 55’ mais à un centième de son record datant de 2006 ! Eh oui, Nico est de retour et ce n’est que les prémices. Une 9e place amplement méritée qui promet de beaux jours pour la saison prochaine !
Quittons maintenant les courses pour les disciplines techniques. Première représentante stadiste, Floriane. Après un bon début de saison avec des performances en hausse, elle se voyait bien à nouveau titiller la barre des 40 mètre avec son disque. Consciente de ses possibilités et de l’enjeu d’une telle compétition, elle fut victime d’un mal bien connu des athlètes… La pression. En effet, elle perdit toutes ses notions de bases. Une petite morale et un peu de concentration la remis un peu en selle pour dépasser les 36 mètres. Décevant étant donné le potentiel. Mais c’est la preuve que même à passé 30 balais, on apprend toujours et là, c’est l’apprentissage de la déception qui se fait.
Un autre lanceur de disque était en lice pour ces championnats nationaux. Notre Popov adoré se mesurait aux meilleurs lanceurs du pays. Avec une jolie régularité au delà des 40 mètres lors de la saison, beaucoup d’espoirs étaient permis également ! D’autant plus que lors de son échauffement, popov nous claquait un magnifique lancer aux environ des 45 mètres. Une pure merveille ! Lors du concours, il ne pu rééditer l’exploit, mais atteint tout de même sa troisième performance absolue en effectuant un joli jet à 43m33. Une cinquième place amplement méritée et pleine d’espoirs si l’on écoute les objectifs de l’athlète.
Dernier stadiste en liste et pas des moindre, le décathloniens voué aux haies et à la longueur cette saison, Patric. C’est donc dans le sable qu’il pouvait jouer des tours au nombreux favori de cette discipline. Ayant de nouvelles marques depuis quelque temps, il commence gentiment à les apprivoiser. Malheureusement, il reste quelques détails à peaufiner. La technique et belle mais ses deux premiers sauts étant mordus, il se devait d’assurer le 3e pour avoir un résultat. Un bon à 6m64 pour terminer son concours. Résultat frustrant quand on sait que ses premiers sauts flirtaient avec la barre des 7 mètres.
Pour tous ces athlètes, le mot persévérance est capital. En effet, presque tous ces résultats nous prouvent qu’ils progressent. Le travail aux entraînements va porter ces fruits dans les mois à venir et certains vont très certainement atteindre des sommets. Bravo à tous et rendez-vous l’année prochaine pour confirmer ou réaliser de très belles performances !